Voilà, il aura fallu 3 semaines et un peu de recul pour dresser un petit bilan de notre aventure. La déception est toujours là, nous en voulons beaucoup à M. Coronavirus de nous avoir obligés à rentrer. Nous avons investi beaucoup de temps pour préparer le voyage et aussi pas mal d'argent ... Donc pour ne rester au final "que 6 semaines", ça fait un peu mal !! D'autant que l'on a dû racheter un billet retour, sans grand espoir de nous le voir remboursé (1 600 € pour les 3, ce qui n'était pas du tout prévu au budget ...).
Sans regret pour autant car, comme tous les touristes dans cette période compliquée, nous n'avons pas eu d'autre choix que de rentrer. Le Laos et la Thaïlande sont désormais confinés eux aussi, les frontières fermées.
Sinon, on ne peut pas dire que nous ayons "galéré", comme d'autres, pour ce rapatriement. Cela a été brutal, soudain, inattendu, mais l'avantage est que nous avons vécu l'aventure sans insouciance jusqu'au bout.
Que nous reste-t-il de ce voyage ?
D'abord la certitude de vouloir continuer à vivre le voyage de cette façon. Même si on adore notre camion de voyage et que l'on continuera à voyager avec, on partage, avec Philippe, la conviction que se déplacer à vélo est la meilleure façon de s'aventurer.
Au delà de l'aspect écologique qui nous tient à cœur, le fait de n'être tributaire de personne pour se déplacer, la sensation de liberté que procure la bicyclette, c'est génial ! Le rythme à vélo n'est ni trop lent comme la marche à pied ni trop rapide comme avec un véhicule à moteur. Pour moi, il est idéal ! J'ai la sensation de profiter pleinement de chaque région traversée.
Au delà des paysages traversés, c'est vraiment ça que nous avons aimé, l'aventure.
Au delà des paysages traversés, c'est vraiment ça que nous avons aimé, l'aventure.
Et puis, en vélo, malgré les chaleurs extrêmes, vous êtes toujours mieux qu'à pied car il y a toujours un petit courant d'air ... On a plus souffert de la chaleur à l'arrêt que sur notre vélo.
Alors, oui, c'est un défi physique, c'est très rugueux même, c'est beaucoup de batailles mais c'est d'une intensité folle et les rencontres que l'on fait sont toujours inattendues.
C'est sûr, nous repartirons avec nos bicyclettes, plus motivés que jamais, nous avons du temps à rattraper ...
D'ailleurs, on a dans l'idée de repartir de là où l'on s'est arrêté mais ça, c'est une autre histoire ...
Ensuite, bien sûr, il y a eu les rencontres. Les Thaïlandais sont adorables et nous ont plusieurs fois invité chez eux. La nuit passée à la caserne fut, je crois, l'un des meilleurs moments de Kéziah.
Ensuite, bien sûr, il y a eu les rencontres. Les Thaïlandais sont adorables et nous ont plusieurs fois invité chez eux. La nuit passée à la caserne fut, je crois, l'un des meilleurs moments de Kéziah.
Au Laos, ce fut moins évident même si nous avons passé quelques soirées bien "arrosées" très sympas à Savannakhet, avec Bernard et Carole (français d'origine laotienne), Eric, Véro et leur neveu (français installés au Vietnam), Jérôme et sa fille Valentine (installés à Savannakhet).
Il y a quelques jours, nous avons eu d'ailleurs quelques nouvelles du Laos, via Whatsapp, Jérôme et Valentine. Les voir et les entendre, confinés eux aussi, nous a réchauffé le cœur quand nous étions un peu déprimés ...
Il y a quelques jours, nous avons eu d'ailleurs quelques nouvelles du Laos, via Whatsapp, Jérôme et Valentine. Les voir et les entendre, confinés eux aussi, nous a réchauffé le cœur quand nous étions un peu déprimés ...
Enfin, les paysages. Aujourd'hui, beaucoup de belles images nous reviennent en tête. Mais pour être tout à fait honnêtes, nous ne sommes pas tombés sous le charme de cette région de l'Asie du Sud-est. Même si nous avons traversé quelques beaux paysages, aucun ne nous a laissés pantois d'admiration (à part peut-être la vallée de Konglor au Laos). Nous avons cependant été davantage séduits par le Laos que par la Thaïlande mais nous avons manqué de temps pour l'explorer en profondeur. Le Laos, plus rural et moins peuplé que la Thaïlande, est bien plus authentique.
Nous n'avons trouvé aucun artisanat en Thaïlande, un peu plus au Laos (tissage et paniers tressés). Dommage, je m'attendais à autre chose ...
Kéziah a été très déçu de l'architecture, qu'il n'a pas trouvée belle, et il n'a pas tout à fait tort ... même si personnellement, j'aime bien les maisons laotiennes, en bois, toutes simples, sur pilotis. Comme nous devions aller en Chine en suivant, je crois qu'il s'attendait à voir des pagodes un peu partout ...
Nous avons été attristés par la pollution partout présente et l'état de la déforestation au Laos surtout. Comme nous l'a très justement fait remarquer Jérôme, les Laotiens comme les Thaïlandais, sont directement passés de la feuille de bananier à la poche plastique pour emballer. Du coup, ils jettent le plastique comme la feuille de bananier ...
Côté conduite, on a été agréablement surpris, Thaïlandais comme Laotiens sont très prévenants : ils klaxonnent souvent avant de doubler et s'écartent beaucoup (contrairement aux français !!) et ne roulent pas vite ce qui était très agréable.
Nous n'avons trouvé aucun artisanat en Thaïlande, un peu plus au Laos (tissage et paniers tressés). Dommage, je m'attendais à autre chose ...
Kéziah a été très déçu de l'architecture, qu'il n'a pas trouvée belle, et il n'a pas tout à fait tort ... même si personnellement, j'aime bien les maisons laotiennes, en bois, toutes simples, sur pilotis. Comme nous devions aller en Chine en suivant, je crois qu'il s'attendait à voir des pagodes un peu partout ...
Nous avons été attristés par la pollution partout présente et l'état de la déforestation au Laos surtout. Comme nous l'a très justement fait remarquer Jérôme, les Laotiens comme les Thaïlandais, sont directement passés de la feuille de bananier à la poche plastique pour emballer. Du coup, ils jettent le plastique comme la feuille de bananier ...
Côté conduite, on a été agréablement surpris, Thaïlandais comme Laotiens sont très prévenants : ils klaxonnent souvent avant de doubler et s'écartent beaucoup (contrairement aux français !!) et ne roulent pas vite ce qui était très agréable.
Sur le plan pratique :
1600 km de vélo en 6 semaines. Mais nous avons aussi pris des bateaux, trains, bus et taxi. Nos vélos sont revenus en bon état et nous avec.
1600 km de vélo en 6 semaines. Mais nous avons aussi pris des bateaux, trains, bus et taxi. Nos vélos sont revenus en bon état et nous avec.
- Les vélos :
RAS en ce qui concerne nos deux vélos Jones. Philippe les a très bien préparés. Nos pneus étaient en tubeless (sans chambre à air) ce qui nous a clairement évité les crevaisons. Aucune crevaison pour nous donc, 1 seule pour Kéziah.
Nous avons eu plus de problèmes avec le vélo de Kéziah, pourtant un vélo Cannondale de bonne qualité. Nous avons dû :
- changer l'axe du pédalier très vite au début du voyage ;
- revisser plusieurs fois la cassette ;
- réparer une chambre à air.
- Vêtements/Pharmacie :
- au niveau vestimentaire, rien ne nous a manqué et rien n'a été superflu ;
- pour la pharmacie, une sacoche lui avait été réservée ; c'est sûr qu'avec le recul c'était bien trop ; nous avons seulement utilisé un peu de paracétamol, un antidiarrhéique, un peu d'arnica après la chute de Kéziah et de l'huile essentielle de lavande, pour les piqures.
- Les nuits :
Globalement, les chambres d'hôtes étaient propres mais le confort souvent sommaire (au Laos surtout).
- La nourriture :
On a toujours trouvé de quoi nous nourrir, même si pour Kéziah ça a été plus compliqué (ça l'est aussi en France !). En résumé, on pourrait dire que le riz et les bananes nous ont toujours sauvés !
En Thaïlande, c'était plus facile qu'au Laos grâce aux "7eleven", les supermarchés préférés de Kéziah car on y trouvait des briques de lait entier, de bons yaourts, des cakes au chocolat et des corn-flakes !! Partout, on trouve toujours des petits restos où manger.
- Les moustiques :
Pas de moustiques en fait !!! En Thaïlande, vraiment rien et au Laos, il y a bien eu quelques moustiques sur la fin mais rien d'alarmant. Dès que l'on a passé la frontière, on a pris le traitement antipalu pendant quelques jours et puis on a vite arrêté, faute d'agresseurs. Pour ça, vive la saison sèche !
- Les chiens :
- La météo :
Se sont révélés très utiles !! 😀 :
- les éclairages arrière et les frontales car nous avons dû quelquefois finir la journée à la nuit tombée et c'était sécurisant sur les routes un peu roulantes ;
- le panneau solaire placé sur la caisse à outils servant de garde-manger, placé sur mon porte-bagages avant, qui nous a permis d'avoir toujours une batterie chargée et de pouvoir recharger mon portable le soir, lorsqu'on était en bivouac ;
- la douche de 10 L (de Décathlon, avec pommeau intégré) qui nous a toujours permis de nous doucher avant d'entrer dans la tente ! Et c'était pas du luxe, vu l'état dans lequel on terminait la journée !
- le filtre à eau. Vu les quantités d'eau absorbées (on devait boire pas loin de 3/4 L d'eau chacun par jour), le filtre à eau s'est révélé indispensable pour faire des économies .... financières et de plastique !! On appréciait quand même de temps à autre de l'eau bien fraîche sortie d'un réfrigérateur ...
Se sont révélés inutiles 😒 :
- la cantine ;
- la plupart des médicaments ;
- à mon avis, les chaînes de rechange pour les vélos.
Pour ce qui est de l'orientation :
Bien que nous ayons trouvé avant le départ des cartes assez précises sur la Thaïlande et le Laos, le GPS est indispensable pour pouvoir rouler sur les pistes et les toutes petites routes. Philippe avait avec lui un GPS Garmin (le EDGE 1030) sur lequel j'avais téléchargé des cartes sur Openstreetmap (gratuites) et de mon côté je naviguais tantôt avec Oruxmaps (application gratuite pour laquelle j'ai créé des cartes hyper précises avec le logiciel MOBAC), tantôt avec maps.me (géniale pour trouver n'importe quelle guesthouse).
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